Premier contact

Je vis le soleil se lever, signe que la chaleur reviendrait et que je pourrai me promener en voyant mieux devant moi. Le soleil, cette boule de feu géante, le vieux lycan m’en avait parlé, mais jamais je l’aurai vu si impressionnante. Elle me fait plisser les yeux et pourtant, elle est loin. Je comprends mieux pourquoi cet endroit était tant apprécié par les autres. Je sens que cette journée sera parfaite : le ciel est dégagé, ce coin de forêt est plus facile à traverser qu’il y a 3 jours, sans oublier que ce satané malade de Shigedou à l’air absent, pour le moment. Bon, je pris mes choses et marcha vers …. N’importe où, en fait je ne sais pas où je vais, se que je dois faire, mais j’espère que je le trouverai un jour. Je erre, sans quête ni but dans la vie, c’est dommage. Pourtant, c’est étrange que ce sois maintenant que j’y pense. Je vis un gigantesque arbre mort et décida d’y monter tout en haut pour voir au alentour… et pour m’amuser bien sûre. J’ouvris mes ailes et atterri vite au sommet, puis les recacha dans mon sac et fixa le paysage. Des arbres à pertes de vue, un ciel bleu ciel et un bruit qui attira mon attention. Je baissai les yeux et vit une famille d’oiseau tout mignon, la mère nourrissant les petit. Tout à coup, quelque chose heurta ma tête, je me retournai et vis un oiseau de la même espèce, il doit protéger son nid. Je décidai de partir, mais l’arbre cassa sa pipe pour de bon et tomba… sur moi ! Je fis propulser jusqu’à terre et écrasé par la suite. Le coup me fit mal, je poussai un cri, mais après un moment je pus me contrôler. Malheureusement, l’arbre fut bien trop gros pour que je puisse me dégager. Je décidai de crier à l’aide et de creuser, espérant obtenir de l’aide ou me dégager, mais de toute façon, qui va me trouver ? Pour l’instant, je ‘ai rencontré aucun être intelligent depuis que je rôde…

Mince, où avait-elle encore atterri ? A force de marcher tout droit en regardant ses pieds, elle avait fini par ce perdre dans une forêt. Mais laquelle ?
Shizuma s’arrêta un instant et réfléchit. Elle avait croisé quelques habitations aux architectures très différentes les unes des autres. Les races entre elles avaient tendance à ne pas partager les mêmes gouts ne serait-ce qu’en matière de décoration. Il s’agissait donc surement du territoire neutre, la forêt ancienne du territoire neutre.

Maintenant qu’elle s’était repérée, il valait mieux se faire discrète. Ce terrain était connu pour ses marchants d’esclaves et ses chasses. Il n’était pas bon d’être une humaine seule, même très bien entrainée, en ces lieux.
Soudain, la jeune femme entendu des cris, des cris assez aigus à ses oreilles. Croyant qu’il s’agissait d’une femme sans défense qui se faisait poursuivre par des chasseurs sans pitié.

D’un élan chevaleresque, Shizuma partit en courra en direction des cris pour trouver cette personne en détresse et essayer de la sauver. En fonction du nombre d’adversaires, elle pourra voir si il sera possible d’intervenir. Elle n’était pas suicidaire non plus !
Les cris se firent de plus en plus rapprochés, cherchant du regard la personne en danger, elle perçu la voix comme venant d’un arbre tombé. Ce genre de chose arrivait souvent ici, comme si les arbres mourraient les uns après les autres sans donner aucune autre pousse. Peut être que son nom de « forêt ancienne » venait de là.

"Ne vous inquiétez pas, j’arrive !"

Sans vraiment faire attention à la personne avec qui elle avait affaire, Shizuma tira la personne tout en poussant le tronc avec le pied. A force, l’arbre fini par se déplacer légèrement et la jeune femme put sortir la victime en tirant. Le problème est que le tronc s’était déplacé d’un seul, débloquant soudainement Adi. Sous le choc, Shizuma tomba sur les fesses.

"Aie…"

Passant légèrement une main sur ses hanches endoloris, elle s’adressa à son interlocuteur sans prendre le temps d’étudier son physique. Elle n’avait même pas fait attention si c’était un homme ou une femme.

"Est-ce que ça va ?"

Je criai, criai et criai, me sentant m’affaiblir de plus en plus puisque le choc et la pression devrait me tuer. J’eu peur que ce satané démon, Shigedou, ne fasse surface, se qui me plairait pas du tout, malgré que cet endroit est mort, autant que l’arbre qui m’emprisonne, et surtout, qu’il peut me débloquer facilement, lui. Je criai, criai et criai à l’aide, en gardant espoir que quelqu’un m’entendrait, mais je n’ai normalement pas de chance, personne n’arrivera, mais je continuai, comme si c’était un réflexe. Soudain, des pas de course et après, une silhouette de femme qui venait m’aider. Elle me sortit après maintes reprises, mais je ne pus m’empêcher de la regarder. Elle avait la même couleur de cheveux que le vieux lycan. Ses yeux étaient d’une couleur unique, ne ressemblant pas du tout à la collection d’yeux que ce fou de scientifique avait. Puis, je me dis que ce n’était pas normal que j’avais autant de chance, il y avait surement quelque chose qui va clocher. Elle va peut-être m’emprisonner et m’expérimenter, ou elle va m’utiliser comme esclave. Ce que j’aimai d’elle, c’est qu’elle n’avait pas l’air de me traiter comme un gamin, mais comme quelqu’un de normal, sa me fit beaucoup de plaisir. Elle me posa la question attendue après ces circonstances et je répondis calmement :

- oui oui, sa va bien, je survie, merci beaucoup de m’avoir aidé, je vous en dois une, mais toi, sa va ?

J’attendis sa réaction avec peur, mon imagination me sortant plein de mauvaise suite qui va surement arriver car cela est trop chanceux pour être vrai. Surtout venant de moi !

Après avoir entendu sa réponse, Shizuma en profita pour enfin voir à qui elle avait à faire. Levant son regard doré vers… Un homme ? Non, un jeune garçon. Voila pourquoi elle l’avait pris pour une femme, à cause de sa voix fluette n’ayant pas encore mué. Soudain, la jeune femme eu un blocage, pas parce qu’elle croyait qu’il s’agissait d’une femme mais…

"G… G… Gosse…"

C’était presque une phobie, les enfants lui faisaient peur et elle était incapable de les toucher voir même les approcher pour les plus jeunes. La raison ? Parce qu’ils lui faisaient tous penser à cet enfant qu’elle avait perdu, en pensant que le sien aurait pu devenir l’un des leurs.

Se relevant, elle fit attention de garder une certaine distance entre elle et lui, discrètement. Il ne devait pas connaitre son problème, cela pourrait lui attirer des ennuis. Avec un sourire un peu forcé, Shizuma répondit à son tour à sa question.

"Ahah… Oui je vais bien, pas de problème."

En tant que chasseur, il lui fallait maintenant savoir à quelle race il appartenait. Ses entrainements et son expérience lui permettait de les reconnaitre à moins qu’un camouflage soit utilisé. Forme du visage, couleurs des yeux, dentition, teinte de la peau… Par élimination, la jeune femme put en déduire qu’il s’agissait d’un démon.

Un démon… Mince, il valait mieux partir, fuir, rapidement… Si il venait à l’attaquer pour une raison ou une autre, elle ne pourrait pas se défendre, Shizuma ne pouvait pas toucher un enfant.
Regardant à droite et à gauche ; elle chercha une excuse pour partir, n’importe quoi qui puisse l’éloigner d’elle. Peut être que son stress était palpable, elle n'était plus en état de faire bonne figure.

J’étais avec tellement d’espoir, enfin quelqu’un qui ne regardais pas comme un enfant, enfin quelqu’un avec qui je pourrai enfin communiquer, depuis le temps … mais ces faux espoirs me crachèrent au visage quand je l’entendis dire les mots que je détestais tant. Mes yeux commencèrent à devenir scintillant de colère … mais je me calmai, ce n’était surtout pas le bon moyen de commencer une relation. J’éteignis ma rage qui bouillait et remarqua qu’elle cherchait un endroit ou partir, puis me rappela ce bruit de fond qui disait qu’il n’y avait pas de problème pendant que je calmais. Embarrassé, je me traitais de stupide dans ma tête et ne voulais surtout pas rompre cette rencontre aussitôt. Je me sentais tellement seul durant tout ce temps que je m’étais tout de suite attaché à elle. Je voulais enfin pour avoir de la compagnie, pouvoir parler, rire … bon, il y a bien sure Shigedou, cette malédiction que j’haïssais tant, mais avec lui, tout ce qu’il voulait faire, c’étais me faire souffrir et devenir fou de rage. Je regardai la jeune femme d’un air déçu, lui prit la main et supplia :

- Non, ne partez pas ! Je ne voulais pas vous faire peur ! C’est juste que sa fait si longtemps que j’avais vu personne de gentil. Je me sens si seul …

Je me rendis compte que je fis mon air de chien battu, que je n’aimais pas du tout faire, mais bon, je n’ai vraiment pas le choix. Il va falloir que je commence avec se que j’ai sous la main, bonne réputation ou non. Peut-être que le hic dans cette chance fut juste un faux espoir, ou peut-être que dans ce monde, j’étais née pour faire peur. Cependant, le vieux lycan disait toujours que je n’étais pas comme les autres démons parce que j’étais gentil, pure et innocent. À chaque fois, les autres riaient et je lui gueulais de ne plus me traiter d’idiot ... c’était le bon temps. Puis, le déclic fut. Je compris pourquoi je lui faisais peur, parce que les autres démons sont méchants ! Je la regardai à nouveau et expliqua :

- Je ne suis pas comme les autres démons ! Moi je suis gentil, ait pas peur ! Le vieux Lycan Barnabé disais que j’étais (réfléchisse un bon moment, ne se souvenant plus du mot et puis lui revint) ... un Shaku ... un Shiku ... un Shoku ! C’est sa ! Il disait que j’étais sa, oui !

J’espérai que cela allais changer le vent de la situation, espérant ainsi me trouver une amie, avant que ce Shigedou me pousse à la folie !

La colère qui avait scintillé les yeux de son interlocuteur n’avait pas échappé à Shizuma. Mais à l’heure, elle en avait cure. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était partir, loin de lui. D’un air finalement déçu, le jeune démon lui prit la main. Il n’en fallu pas plus pour qu’un frisson d’angoisse ne parcours le dos de la jeune femme, ce contact fit trembler tout son corps et elle n’était pas loin de suer.

"Hiii… Lâche-moi, lâche-moi…"

Shizuma avait pris une voix plus aigue que sa voix habituelle. Le stress l’avait aussi fait baisser d’un ton, comme si la peur lui coupait la voix. Un enfant, démon qui plus est, avait établi un contact physique avec elle. Il ne fallait pas qu’elle tourne de l’œil, même si son cœur battait à un rythme plus qu’irrégulier.

"Laisse-moi partir, je ne peux pas t’approcher…"

Elle lui avait dis au risque de mettre sa vie en danger. Mais elle n’avait pas vraiment le choix, l’esprit incapable de la moindre réflexion, Shizuma ne souhaitait pas qu’il la poursuive si elle parvenait à se détacher de sa prise. La jeune femme retenait ses larmes de terreur et d’angoisse mais sa gorge lui faisait atrocement mal. La peur bleue qui la malmenait finit par la faire craquer, elle cria son malaise, sa faiblesse, à ce démon à l’apparence si jeune.

"Je me fous que tu sois un saint ou un démon ! Tu es un enfant et j’ai peur des gosses ! Tu m’entends !? J’ai peur de toi parce que tu es un gosse !"

Les larmes s'échappèrent de ses yeux malgré l'effort qu'elle y mettait pour ne pas les faire couler à flots.

Je lâchai la main, les yeux grands ouverts, une larme coulant sur celle de gauche. Mon visage montrait surement l’air de quelqu’un à qui on aurait crée de faux espoir, puis trahis en touchant son point vital à grand coup de poignard, ce qui c’était effectivement passé. Mes bras pendaient comme des nouilles, mes jambes avaient du mal à tenir sur place, mais mes yeux fixaient toujours et toujours ceux de la jolie dame. Jamais je ne me suis senti autant humilié et pourtant, j’en ai un de premier rang qui me lâche des conneries à longueur de journée, ainsi qu’une malchance inhumain, même pour un démon. Je ne pus me retenir de se changement subite d’humeur. Mon visage commença à devenir rouge, haussant de température. Ma larme s’évapora, mes yeux devinrent un rouge sang illuminant. Mes immenses ailes sortirent et je me propulsai à 2 mètres au dessus du sol. Je montrai mes crocs de démons et la fixai, enragé de colère. Soudain, une flamme blanche parti de mon dos et enveloppa mes grandes ailes, se transformant en celui-ci, une flamme spirituel blanche. Puis, instinctivement, mes ailes se refermèrent sur moi et je me senti changé, transformer. Quand je les redéployai, je n’étais plus le même ! J’étais devenu un jeune homme musclé et jolie si je n’aurais pas été en colère. J’avais des cornes au dessus de ma tête, le tronc avançant un peu puis reculant un peu, comme en cédille, le sommet pointant le ciel. Mes ailes étais toujours aussi grande, mais en flammes blanches. Même mon linge devinrent une chemise blanche ouvert, dévoilant mon torse et un pantalon serré m’allant jusqu’au pied, soulier de gentleman blanche. Les seules choses qui n’avaient pas changé en moi étaient mes yeux aussi rouges, mes cheveux toujours noir charbon, malgré la coupe qui à changé et mes lunettes de ski oranges ainsi que mon bandeau qui entourent mes cornes, s’accrochant à eux. Jamais je n’avais eu autant de colère comme sa, au point de sortir pour la première fois ma forme démoniaque !

(P.S: ceci est une image de ma forme démoniaque: https://2img.net/h/i226.photobucket.com/albums/dd244/The_Vampire_Alucard/FavSexyAlucard.jpg )

Moi-même, j’aurais eu peur si j’avais été à sa place ! Même Shigedou, ce puissant démon qui me torturait dans ma tête! J’en repense aujourd’hui et j’en ai des frissons partout, mais je crois que l’origine de ce déclenchement en se moment était que le corps avait assez muri. Je ne réfléchissais pas du tout à se que je disais, pris dans ma rage. Ma forme démoniaque prit le dessus et mon « Shoku » prit ses jambes à son cou. Je m’époumonai et criai d’une voix d’homme, la pointant de mon doigt, tendant mon long bras musclé:

- Je ne nuis pas un gosse, tu entends ? Je hais que l’on me traite de mioche et j’en ai rat le bol de tout sa ! Tu es la première personne que je voix après toute cette horreur que j’ai vécu pendant ces 19 !!bip!! d’années, à me faire manipuler comme un chien, me faire encagé, à nager au travers de cette foutu océan, à me faire dire des commentaires à la con et avoir une malchance infinie, pour enfin, pour finir, voir ta tronche me dire que je te fait peur parce que j’ai l’air d’un sale gosse qui pleure parce que l’on a voler son petit ourson calinou ! Tout ce que je veux, c’est que tu la ferme, que tu me prennes dans tes bras et que tu dises qu’enfin, tu as trouvé quelqu’un avec qui tu peux vivre et être enfin heureux, ce n’est pas dure bordel ! J’AI 19 ANS, PAS 12 !!!

Je repris ma respiration, épuisé et vit plein de particules de flammes blanches se disperser de moi, disparaissant à un mètre environ, dépendant des morceaux, comme un tison montant au ciel et s’éteignant. Je repris ma forme originelle, mes lunettes et mon bandeau, deux héritages de mes compagnons, tombèrent à terre et moi aussi. J’atterris à genoux. Mes ailes étaient étendues à terre, trop faible pour bouger. Je la regardai une dernière fois. Je tombai, fermant les yeux.

- C’est fini ...

Les larmes de cet être à l’apparence enfantin ne changeaient rien, éventuellement s’il était mourant, elle l’aurait approché. Mais pas dans une autre mesure.
En lui lâchant la main, la jeune femme en profita pour reculer de deux pas. En fait, en voyant sa transformation, elle préféra ajouter un pas. Une transformation impressionnante, à la mesure de la race démoniaque, se fit sous ses yeux. Shizuma ne parvint pas à se décrire la scène, mais le tout fit qu’il se transforma en un jeune homme, un bel homme à ses yeux d’ailleurs.

Ses ailes, ses crocs, sa carrure… Ce genre de démon, sublime du point de vue du physique, elle en aurait bien fait son « diner » avant de l’affronter et le tuer.
Adi l’engueula, oui c’était bien le mot. De son côté, la jeune femme ne cilla pas, l’écoutant et le regardant s’époumoner de rage. Un peu surprise dans les premiers temps, son sourire ne mit pas longtemps à étirer ses lèvres.

"C’est quoi ça, tu essaye de me draguer ? Désolé mais que tu sois un enfant ou un adulte, je ne pourrai pas te prendre dans mes bras. Pourquoi ? Parce que tu es un démon, et les créatures de Satan, j’en profite qu’en elles en valent le coup puis je les tues."

Voilà, il savait maintenant à qui il avait affaire. La tendresse, l’amour, des sentiments, elle n’en donnait pas, elle n’en donnait plus, et ça depuis un bon moment.
Shizuma vit alors qu’il s’épuisait, sa transformation disparaissait comme des particules de poussière. La forme enfantine du démon refit surface, mince, dommage que cela ne durait pas plus longtemps, ça ne lui simplifiait pas la tache. D’accord, ce n’était pas un « vrai » gamin, mais il en gardait le physique.
Même au sol, sans aucune défense, ce physique frêle empêchait la jeune femme de faire justice d’un coup d’épée dans le cœur. La retirant tout de même de son fourreau, elle le piqua légèrement à l’épaule de la pointe de sa lame tout en gardant ses distances.

"Tu ne peux pas redevenir adulte ? Ça serait bien plus facile pour moi."